L’image que renvoie aujourd’hui le bouillonnant département de Seine-Saint-Denis laisse peu de place à la lecture de traces d’un récent passé modestement laborieux et industrieux. Les châteaux d’eau par leur fonction : alimenter en eau, entrent dans la catégorie des patrimoines industriels et sont, mais sous d’autres formes architecturales ou techniques, encore indispensables à la distribution de l’eau aujourd’hui. En Seine-Saint-Denis, ils font mémoire, pour beaucoup, d’un « avant » parfois insoupçonné. C’est cet « avant » qui dessine une autre banlieue que nous voulons réanimer pour le temps d’une promenade, d’un arrêt dans un passé virtuel. Ce temps bref est aussi l’occasion dans certains cas de témoigner du fait qu’une seconde vie reste possible pour des choses que l’on croyait définitivement inutiles. Les villages, gros bourgs ou petites villes du milieu du XIXème siècle se sont densifiées jusqu’à donner naissance à des agglomérations qui ont nécessité de plus en plus de besoins pour les populations comme pour les industries qui s’implantent.Par exemple, le premier château d’eau de Clichy-sous-Bois construit en 1875 pouvait convenir lors de son édification aux besoins d’un village de 247 habitants. En 1901 lorsque le second château d’eau est construit, la ville, devenue plus industrieuse compte 672 habitants. Ce double château d’eau dure jusqu’en 1938 où une autre solution doit être trouvée pour la petite ville qui compte désormais 4056 habitants et en comptera 29735 en 2021. Le château d’eau, c’est ce témoin d’hier ou d’aujourd’hui, que cette application doit rappeler.

Le château d'eau de Ham

Des châteaux d'eau pour 3 usages différents

Introduction et histoire 

Montreuil tire son nom du latin Monasteriolum, qui signifie "petit monastère". Dès le IXe siècle, c’est un village agricole important qui se développe autour d’un prieuré et qui devient célèbre pour ses murs à pêches : des murs de pierre utilisés pour cultiver des pêchers en maximisant l’exposition au soleil. Montreuil devient un centre majeur de production de pêches destinées à la cour royale et aux marchés parisiens. Jusqu’à 600 hectares de pêchers ont été cultivés à une époque, ce qui a fait la réputation de la ville. Ces murs existent encore en partie aujourd’hui, témoins de l’ingéniosité agricole de l’époque.

Le château d’eau du Bel Air est construit en 1933. D'une capacité de stockage de 1540m3 et d’une hauteur de 33mètres dont 8m50 de hauteur pour le réservoir.Cet ouvrage est actuellement hors service, son coût de fonctionnement étant devenu trop élevé. Il a fait l'objet d'un projet d'étude de réhabilitation en ''pile thermique urbaine'' par la société Elioth, en 2009. Ce projet s'est avéré non rentable et a été abandonné. En 2013 l'ouvrage a fait l'objet d'un projet de conversion en habitat par l'ENSA Val-de-Seine. Finalement le château d'eau sera conservé en l'état et mis en lumière par Claude Lévêque, en 2015.

Le château d'eau de l'usine de Hémard-Pernod

En 1872, Ariste Hémard, un ancien cultivateur d'Eure-et-Loir, achète, à Montreuil, une ancienne distillerie dans laquelle il crée une fabrique de liqueurs. En 1900, l'entreprise produit les liqueurs prisées de l'époque comme l'absinthe, les liqueurs dites « amères » (comme la gentiane) et les spiritueux, mais aussi des sirops et des conserves de fruits. Lors de l'Exposition universelle de 1900, Ariste Hémard reçoit une médaille d'or. L'entrepreneur devient un édile de la communauté montreuilloise et se fait élire maire de la ville en 1900. En 1926, la société Hémard fusionne avec la maison Pernod Père et Fils, fondée à Montreuil en 1860, pour former les Etablissements Hémard et Pernod Fils. Sept années plus tard, la société possède dix usines dans toute la France et emploie plus de mille cinq cents employés dont la moitié à Montreuil. Mais, en 1974, l'usine ferme pour un regroupement à Créteil.

De l'eau pour les habitants de Montreuil

C'est au VIIᵉ siècle que l’on trouve la première mention écrite de Romainville dans le testament d’une certaine dame Ermenthrude, propriétaire de terres, qui atteste l’existence de la ville ! Au moyen-âge Romainville devient un charmant village agricole, célèbre pour ses vignes et ses fermes. Puis, au XVIIᵉ siècle, un noble s’intéresse à l’endroit et fait construire un magnifique château.Tout change au XIXème siècle avec la révolution industrielle, on commence à exploiter le gypse présent dans le sous-sol de la commune.

De l'industrialisation de Romainville & de ses besoins en eau

Les châteaux d'eau jumeaux de Romainville ont été construits en 1958 dans le quartier des Trois Communes/Les Ormes, situé aux confins de Montreuil et de Noisy-le-Sec. Ils font 40 m de haut et servent de point de repère de la ville.C'est le Syndicat des Eaux d'Île-de-France (SEDIF) qui est le maître d'ouvrage de ces structures

De l'eau pour les habitants de Romainville 

L'incroyable histoire des moulins de Pantin

Pantin, située en Seine-Saint-Denis, possède une histoire riche marquée par une transformation progressive d'un village rural à une ville industrielle dynamique. Jusqu'au début du XIXᵉ siècle, Pantin était principalement une bourgade agricole. L'ouverture du canal de l'Ourcq en 1822 a joué un rôle crucial dans son développement, facilitant le transport des marchandises et attirant ainsi de nouvelles activités économiques. Cette infrastructure a été un catalyseur pour l'industrialisation de la région.L'arrivée du chemin de fer au milieu du XIXᵉ siècle a renforcé la position stratégique de Pantin, favorisant l'implantation de diverses industries.

En janvier 1922,les grands Moulins présentent à la mairie de Pantin de nouveaux plans. Accolée au moulin une tour carrée ayant pour rôle principal celui d’un château d’eau de plus de 40 000 litres mais l’ensemble ne doit pas dépasser 22 mètres de haut c’est une des exigences de la mairie. La ténacité des architectes aura raison de la rigueur administrative : « .....sur les 4 faces l’horloge déposée rendra des services à la population de votre commune.... » Le tout commence en février 1922 : élévation d’un ensemble de bâtiments en béton armé recouvert de briques , aux formes variées et diverses qui n’aura de cesse d’évoluer et de s’agrandir, un réservoir supplémentaire prévu au sommet d’ une autre tour ne verra pas le jour. La tour carrée ( château d’eau) fait partie des bâtiments construits en 1923 , elle stockait l’eau destinée à nettoyer le blé avant le broyage. La tour beffroi abrite un escalier tournant à son sommet et 47 mètres de haut citerne de 47000 litres d’eau servant à alimenter les extincteurs automatiques de l’usine (système anti incendie du moulin) Sur le toit l’enseigne jadis visible à des kilomètres à la ronde,derrière le lanternon du château d’eau le cadrand’une des 4 horloges aménagées sous ce lanterneau. Le fut du château d’eau est percé de fenêtres verticales.L’ensemble est couvert d’un toit en pavillon à pans brisés surmonté d’un clocher dressé sur quatre arcs en plein cintre. L’ensemble de cette minoterie appartient depuis plus d’un siècle au patrimoine industriel du Nord Est Parisien, symbole d’un temps ou l’industrie était fière de ses bâtiments.

C’est en 2004 a l’arrêt total depuis 2001 que le site est vendu à un promoteur. Les magnifiques bâtiments en brique vont être réaménager ; la société Meunier immobilier d’entreprise (Groupe BNP) réhabilite l’ensemble aux normes haute qualité environnementale. C’est alors que les banquiers vont pouvoir se rouler dans la farine.Le 12 novembre 2009 la BNP installe les premiers des3200 salariés prévus dans un ensemble à la fois remanié,reconstruit mais surtout préservé.Le cabinet d’ architectes P. Robert et B.Reichen ont aussi travaillé sur les bâtiments industriels de la chocolaterie Meunier à Noisiel et la halle Tony-Garnier à Lyon.Respect de l’ancienne structure tout en modifiant ou sacrifiant des bâtiments de manière a remodeler l’en-semble dans un esprit plus ouvert et plus moderne.Les deux architectes utilisent le verre et l’acier, aèrent le coté austère de la brique et du ciment.Tout est a double face : pleins vides, clarté opacité, rigueur et mystères.Les grands moulins reçoivent en 2008, la Pyramide de Vermeil couronnant le meilleur immeuble tertiaire de l’année de part la Fédération des Promoteurs-Constructeurs de France (FPC).

De l'eau pour l'Industrie:  Les  moulins de Pantin 

La Courneuve s'appelait autrefois Saint Lucien. C'est au XIIIè siècle que ce village se nomma Courneuve. Le nom de La Courneuve (du latin curia nova ou curtis nova, nouveau domaine) se réfère aux colons(?? à creuser, comment ça des colons?) que Suger, abbé de Saint-Denis installa sur ce territoire.Comment la ville est-elle devenue industrielle?Pourquoi la ville a-t'elle eu besoin de nouveaux châteaux d'eau?C'est ce que vous allez découvrier en écoutant son histoire.

Un château d’eau-Puits artésien 1899 situé boulevard Pasteur. Cet édifice du 19è siècle a été transformé en immeuble HLM par la ville, il est situé place du château d’eau. L’eau était puisée depuis une source puis un puits artésien est creusé et alimente la localité et les bornes fontaines .Il s’est ensablé en 1930 ce qui laisse le château d’eau à l’abandon.Sa transformation en logements est une réussite

Aujourd'hui le château a été transformé en logement et il est orné d'un magnifique rideau d'eau de l'artiste....Photo à ajouter.

Le bâtiment de la compagnie des eaux, archives de Seine St Denis

Un château d'eau pour la SNCF

Au milieu du XIXe siècle, le territoire de Neuilly-Plaisance n'était qu'une zone marécageuse et boisée, avec quelques maisons et cultures. La population était alors concentrée à Neuilly-sur-Marne, qui comptait environ 620 habitants en 1792. C'est en 1861 que Charles Henri Désiré Poulet-Langlet, fils de notaire, acheta près de 80 hectares de terres, amorçant le développement urbain. Il revendit ces terrains par lots, traça des rues et des avenues et aménagea les infrastructures nécessaires. Une femme, madame de Verdière joua également un rôle clé dans cette expansion en construisant plusieurs maisons rue Désiré, contribuant ainsi à la constitution de la future commune. Dès 1864, la majeure partie des 600 premiers lots furent vendus, marquant le début de l'urbanisation. Poulet-Langlet assainit les marais en creusant un canal navigable mais celui-ci devint vite une nuisance en raison des eaux usées qui y étaient déversées. En 1868, le conseil municipal de Neuilly-sur-Marne cède a la demande des habitants qui exigent la construction d’une école construite pour 86 000 francs, suivie d’un cimetière et d’un bâtiment municipal. Cependant, l'éloignement de la mairie du Hameau de Neuilly plaisance et les conflits de gestion des lotissements alimentèrent un mouvement séparatiste. La question de la séparation fut soulevée dès 1887, avec plusieurs enquêtes et débats entre Neuilly-sur-Marne et Neuilly-Plaisance. Le 16 février 1892, le député Reybert entérina enfin l’érection de Neuilly-Plaisance en commune distincte. Cette séparation fut officialisée par la loi du 13 avril 1892, et la municipalité de Neuilly-Plaisance prit forme en juillet de la même année. Dès 1893, les progrès s’accélérèrent : l’école du plateau d’Avron ouvrit, un service téléphonique fut mis en place et des becs de gaz furent installés. La compagnie de chemin de fer de l’Est renomma la station pour y inclure Neuilly-Plaisance, marquant son intégration dans le paysage urbain. Malgré plusieurs tentatives entre 1893 et 1896, la commune ne parvint pas à obtenir son rattachement au département de la Seine.

De l'eau pour Neuilly Plaisance et le plateau d'Avron

Mis en service en 1938, c’est à l’entreprise Larbanet de Suresnes qu’a été confiée la construction de ce château d’eau, en béton et d’une hauteur de 45 mètres. Approvisionné par l’usine de Neuilly-sur-Marne, il alimente en eau potable l’ensemble des habitations du Plateau d’Avron s’étendant sur trois communes. En 2020, ce bâtiment a été inscrit sur la liste des bâtiments remarquables du Plan Local d’Urbanisme de Neuilly-Plaisance. Jusqu’en 1895, les habitants du Plateau d’Avron avaient accès à l’eau uniquement à travers les nombreuses sources, les citernes récupérant l’eau de pluie et les puits creusés un peu partout dans les propriétés. Le sous-sol du Plateau d’Avron est en effet constitué de gypse recouvert de glaise imperméable. Les eaux de pluie ne pouvant pas s’écouler en profondeur, elles ont permis la formation d’une nappe phréatique qui perdure.

Sources: site web de la commune de Neuilly Plaisance et de l'association Mémoire du plateau d'Avron

De l'eau pour les habitants 

 Jusqu'au XVIIIᵉ siècle, le territoire des Lilas était essentiellement rural, composé de champs, de vergers, de vignes et de bois, notamment de lilas et de bouleaux. Aucune habitation n'y était recensée à cette époque. La commune des Lilas a été officiellement créée le 24 juillet 1867, par détachement de portions des territoires de Romainville, Bagnolet et Pantin.  Le nom de la commune Les Lilas trouve son origine dans la végétation qui couvrait autrefois son territoire. Cette abondance de lilas a inspiré le nom de la commune lors de sa création en 1867.

Le château d'eau que l'on voit sur cette photo fut construit en 1908 – Il est toujours visible mais plus en service. A sa création,il sert à stocker l’eau acheminée depuis la Marne, traitée dans l’usine des eaux de Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Grand avant d’être redistribuée aux lilasiens. Sa construction remonte entre 1955 et 1965. Il cohabita pendant plusieurs années sur la même parcelle avec un autre réservoir aujourd’hui détruit. La situation en hauteur de la ville a favorisé l’installation des réservoirs d’eau, avec l’implantation de la Compagnie générale des eaux rue du Garde-Chasse dès 1908.*Mettre une photo de celui là

Château d'eau pour les habitants 

 Le Blanc-Mesnil, dont le nom vient probablement de mansionile qui veut dire petite maison en latin), est occupé depuis l’époque gallo-romaine. Jusqu’au XIXe siècle, c’est un village agricole,d’environ 400 habitants connu pour ses cultures, ses vignes et ses moulins. Avec l’ouverture de la ligne Paris-Soissons en 1877, le village commence à s’industrialiser. Des ouvriers viennent s’installer, attirés par la proximité de Paris et les nouvelles usines. La ville compte alors 1000 habitants. Le Château d’eau construit en 1928 il fut transformé en équipement public par Yves Guérithault en 1998

Le château d’eau de la place de la Libération construit en 1928 trouve 60 ans après sa première fonction une métamorphose spectaculaire et une inauguration en grandes pompes!!Le 3 juin 1988, le maire de l’époque remet les clés aux associations et aux habitants de la ville pour prendre possession de cet édifice: inauguration avec le groupe musical « Urban Sax » des saxophonistes, des choristes,des guitaristes, des percussionnistes, des danseurs, envahissent l’espace et créent la surprise Monsieur Yves Guérithault est un des architectes qui a collaboré à la transformation du château d’eau désaffecté en équipement social.Trois ans ont été nécessaires pour l’étude et la transformation de l’édifice.Les calculs partent d’une éventualité du fait qu’un maximum de 500 personnes peuvent être dans l’ édifice en même temps sur plusieurs niveaux et surmonter une difficulté importante : amener de la lumière dans un endroit obscure antérieurement réservé à une seule cause : l’eau stockée dans le réservoir ou seule la lumière filtrait par l’intermédiaire du trou d’homme .Donc percer,scier dans le béton des fenêtres tout en respectant l’utilisation future dans une souplesse et convivialité nécessaire pour faire vivre le projet.

De l'eau pour les habitants

L’Imprimerie Légendaire de L'Illustration : Une Histoire de Modernité et de Transformation

Des locaux du magazine l'Illustration à la Sorbonne Paris 13

En 1843 L'Illustration est fondée par quatre hommes d’affaires visionnaires. Inspirée des revues anglaises à succès, cette publication devient rapidement célèbre grâce à ses superbes images et ses sujets variés. En 1904, la famille Baschet prend la direction du journal, apportant des innovations majeures. Ils y ajoutent des photos, des reportages du monde entier et créent une imprimerie à Bobigny pour augmenter la production. L'entre 2 guerres voit le triomphe du béton et du métal et l'adoption des techniques de production nouvelles provenant d'Outre -Atlantique. L'hebdomadaire acquiert en 1931, 30 hectares de terrains maraîchers à Bobigny pour y construire sa nouvelle imprimerie. La construction de l'imprimerie devient un projet colossal : une usine ultra-moderne, mais aussi une ville-jardin pour ses employés avec un stade et des pavillons. En 1933, l’imprimerie de Bobigny conçut par les architectes Lefébure, Hirschmann et Tannière,ouvre ses portes et est saluée comme l’une des plus modernes d’Europe. L’architecture de l’usine est impressionnante : des bâtiments gigantesques en béton et recouverte de briques de parement rouge,certaines parties comme le soubassement, la corniche et l'étage supérieur sont recouvertes de ciment-pierre.Le style est résolument des années 30. Une tour administrative de 64 mètres, et des machines de production incroyablement perfectionnées pour l’époque. Derrière cette horloge se dissimule le château d’eau dont les deux réservoirs de 350m3 alimentaient en eau les sanitaires et servaient de réserves en cas d’incendie. Malheureusement, le journal subit un déclin après la Seconde Guerre mondiale, mais l’imprimerie continue à fonctionner sous la direction d’autres sociétés. Dans les années 70, après plusieurs changements de propriétaires, le site se transforme en entrepôt, avant d'être racheté en 1990 pour créer un campus universitaire. Aujourd’hui, le site accueille l’université Paris 13 et conserve une partie de son patrimoine industriel. Un projet de reconversion respectueux des anciens bâtiments est en cours, et l’ancienne imprimerie a même été reconnue comme Patrimoine d’intérêt régional en 2018 ! la fonction principale des deux réservoirs (350 m3 au total) qui surmontaient ce bâtiment de bureaux était d'alimenter des bouches anti-incendie pour l'imprimerie (4 grosses bouches à l'extérieur du bâtiment et une quarantaine de postes à l'intérieur) ; ils apportaient l'eau aussi aux sanitaires et lavabos. L'eau des réservoirs était pompée dans un forage spécial qui appartenait à l'imprimerie. Mais comme l'eau du forage était trop calcaire, elle ne convenait pas à tous les usages en particuliers à certains, délicats en imprimerie, et c'est pour cela qu'a été mise en place une alimentation d'eau de la ville qui doublait le système forage/tour. La personne qui m'a répondu pour vous faire retour m'indique que les réservoirs n'ont pas été détruits à sa connaissance. La seule fois où il es monté tout en haut, c'était avant la réhabilitation... depuis le CROUS arrête la visite au dernier étage de logements, c'est-à-dire sous les réservoirs.

De l'eau pour l'Industrie: L'imprimerie du journal l'Illustration

Ce château d’eau de 1875 est relié au second château d’eau construit en 1901. L’histoire dit que l’eau manquait aux bornes des fontaines et que la population avait rédigé en 1896 une pétition,un deuxième château d’eau verra donc le jour en 1901.Dans le premier, les deux niveaux sont aménagés et un logement de fonction est occupé par le fontainier, le releveur des compteurs et nommé couche en rond par le voisinage.L’eau est amenée de la Marne dans les réservoirs de 250m3 et 450m3. En 1938, des réservoirs sont construits sur la commune voisine de Gagny, les châteaux d’eau n’ont plus de raison de fonctionner Jusqu’en 1970 ils sont habités par le fontainier et sa famille puis abandonnés.Ils seront réhabilités en logements par des particuliers en 1997.

Le nom "Montfermeil" vient du latin Mons Firmi (mont de Firme), probablement lié à un propriétaire gallo-romain. La commune est mentionnée dès le XIIe siècle. C’était un village rural, vivant principalement de l’agriculture, de la vigne, des cultures maraîchères et de la sylviculture avec l’exploitation du bois de Bondy. La commune compte environ 500 habitants en 1800. Au XIXe siècle, la ville reste essentiellement rurale. Elle attire quelques Parisiens fortunés qui y construisent des résidences secondaires. L’arrivée de l’électricité (1906), du tramway (1900) et des premières lignes de bus ouvre Montfermeil à la modernité, la population passe à 1500 habitants. Contrairement à certaines communes voisines, elle n'a pas connu une industrialisation massive.

Le réservoir d'eau de Montfermeil (ou château d'eau de Montfermeil) a été construit vers 1970. Il s'agit d'une des plus hautes constructions de la commune, et il est visible depuis différents points de la banlieue est de Paris. Le château d'eau est constitué de deux réservoirs concentriques,le plus récent est construit autour de l’ancien.

De l'eau pour les Habitants 

En 1872, Ariste Hémard, un ancien cultivateur d'Eure-et-Loir, achète, à Montreuil, une ancienne distillerie dans laquelle il crée une fabrique de liqueurs. En 1900, l'entreprise produit les liqueurs prisées de l'époque comme l'absinthe, les liqueurs dites « amères » (comme la gentiane) et les spiritueux, mais aussi des sirops et des conserves de fruits. Lors de l'Exposition universelle de 1900, Ariste Hémard reçoit une médaille d'or. L'entrepreneur devient un édile de la communauté montreuilloise et se fait élire maire de la ville en 1900. En 1926, la société Hémard fusionne avec la maison Pernod Père et Fils, fondée à Montreuil en 1860, pour former les Etablissements Hémard et Pernod Fils. Sept années plus tard, la société possède dix usines dans toute la France et emploie plus de mille cinq cents employés dont la moitié à Montreuil. Mais, en 1974, l'usine ferme pour un regroupement à Créteil. Pernod est le plus ancien des anisés français, élaboré à partir de distillats d'anis étoilé, de fenouil et de 14 autres plantes aromatiques comme la coriandre et la menthe. Il ne contient que très peu de réglisse, ce qui le distingue des pastis. À l'origine, en 1805, cette liqueur contenait aussi de l'armoise et était produite suivant le même procédé que l'absinthe, dans l'usine Pernod Fils. La liqueur actuelle a été créée en 1938, mais sa composition a été modifiée en 2005 pour se rapprocher de la recette d'origine. Pernod a fusionné avec Ricard en 1975.texte du site web de Pernod-Ricard https://www.pernod-ricard.com/fr/nos-marques/pernod

Quelques années plus tard, la Semimo-B engage une opération sur la ZAC Beaumarchais. Le programme prévoit différentes activités, des bureaux, des commerces et des logements. La construction d'un immeuble à vocation d'habitation a pour fonction d'assurer la continuité urbaine sur l'avenue, tandis que les activités sont concentrées en cœur d'îlot. Lors de la conversion du lieu, la volonté de préserver sa mémoire est imposée dans le cahier des charges des architectes. Cette volonté s'est traduite par la conservation partielle du site. À remarquer tout particulièrement, l'ancien château d'eau qui, dans une moindre mesure mais à l'image de celui de l'ancienne imprimerie de L'Illustration, marque le paysage. Il a été transformé en bureaux lors de sa réhabilitation. Il est possible de visiter l'ancien quartier industriel du Bas Montreuil, dans le cadre de balades urbaines.

De l'eau pour l'Industrie: L'usine Pernod

Bienvenue à Maison-Blanche, un site chargé d’histoire et d’évolutions !

À la fin du XIXe siècle, l’asile de Ville-Evrard ne suffit plus à accueillir tous les patients. En 1894, le Département de la Seine décide donc d’ériger un nouvel établissement au nord de la route de Strasbourg. Ce 5e asile de la Seine, dédié aux femmes et aux alcooliques masculins, portera le nom de Maison-Blanche, en référence à un lieu-dit du domaine de Ville-Evrard.L’architecte Georges Morin-Goustiaux remporte le concours avec un projet grandiose, inspiré d’un château. Cet architecte talentueux, formé aux Beaux-Arts, a travaillé sur plusieurs projets prestigieux, dont l’hôpital français de San Francisco et les docks d’Austerlitz à Paris. Les travaux débutent en 1896 et l’asile ouvre ses portes en 1900. Il comprend alors des bâtiments administratifs, une salle des fêtes, des pavillons pour les malades, une pharmacie, une blanchisserie et même un potager ! Conçu pour accueillir 3 200 patientes, il en compte 630 à son ouverture, avec une équipe de 144 agents. En 1909, sous l’impulsion du médecin-directeur Paul Sérieux, une seconde phase d’expansion voit le jour. L’asile adopte alors le modèle allemand du « village asilaire », qui privilégie des pavillons disséminés dans un jardin à l’anglaise pour une approche plus humanisée du soin psychiatrique. Durant la Première Guerre mondiale, l’établissement est transformé en hôpital militaire et accueille des soldats blessés ou gazés. Dans l’Entre-deux-guerres, la saturation devient un problème. Entre 1932 et 1935, l’hôpital se modernise avec un sanatorium, une morgue et un château d’eau. Une particularité architecturale de cette période ? L'utilisation des pavillons en tôle d’acier Fillod, un système modulaire rapide à monter et démontable, utilisé aussi pour les camps militaires. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Maison-Blanche se prépare : camouflage des bâtiments, tranchées, constitution de stocks… Pourtant, en juin 1940, seules quelques dizaines de patientes sont évacuées à Rodez. Le site se retrouve en zone occupée, mais reste sous administration française. Pendant cette période, les conditions de vie se dégradent avec les pénuries alimentaires et de chauffage, causant une surmortalité des patientes. L’après-guerre et la transformation de la psychiatrie Avec les années 1970, la psychiatrie entre dans l’ère du « secteur », un concept qui vise à soigner les patients au plus proche de leur domicile. Maison-Blanche s’oriente donc vers une nouvelle organisation avec la création d’hôpitaux de jour et de centres de soins en ville. En 1996, la fermeture progressive de l’établissement est actée. Aujourd’hui, l’Etablissement Public de Santé Maison Blanche continue de jouer un rôle essentiel dans la prise en charge psychiatrique de 700 000 habitants à Paris. Il propose des soins en ambulatoire, ainsi que des structures pour les enfants, les toxicomanes et les personnes âgées souffrant de démence.Maison-Blanche, c’est aussi un patrimoine architectural remarquable : des pavillons du XIXe siècle à la structure métallique Fillod des années 1930, en passant par des jardins conçus à différentes époques. Un projet de reconversion est en cours pour donner une nouvelle vie à ces bâtiments historiques

Le cas Camille Claudel, une sculptrice internée de force à l'asile

Camille est internée à l’asile de Ville-Évrard le 10 mars 1913 , et sa famille demande que ses visites et sa correspondance soient restreintes. Elle restera à Ville Evrard  jusqu’à ce que l'asile soit réquisitionné par l’armée pendant la première guerre mondiale. Elle sera alors envoyée dans le Vaucluse, à l’asile de Montfavet, où elle restera enfermée  pendant 30 ans, condamnée à périr sous les mauvais traitements alors qu’elle était arrivée à surmonter ses démons. Elle meurt de faim en 1943.

De l'eau pour les habitants : L'Hôpital psychiatrique de Ville Evrard  

Tout commence avec son nom : Petra Ficta, qui qui ferait référence à des pierres issues d’une terre blanche, durcies au soleil après avoir été moulées, une pierre façonnée en quelque sorte. Dès le IXe siècle, l’abbaye de Saint-Denis y possède un vignoble, preuve de l’importance agricole du territoire. Mais Pierrefitte ne se résume pas qu’à la vigne : son passé maraîcher est tout aussi essentiel, alimentant les marchés parisiens en produits frais.Avec les siècles, le village évolue. En 1351, un certain Pierre de Chatel, conseiller du roi, achète des terres et des droits seigneuriaux. Mais surprise ! Le pressoir, élément essentiel pour le vin, a disparu… La viticulture recule, il ne reste que 7 hectares de vignobles au profit d’autres cultures maraichères et d’une urbanisation naissante.Le XVIIIe siècle voit les premières transformations : en 1709, Pierrefitte compte à peine 423 habitants, vivant principalement dans l’actuelle rue de Paris et la rue Guéroux. Mais bientôt, la grande route royale de Paris à Calais passe par ici, facilitant les échanges et préparant l’essor du village. Au XIXe siècle, la révolution industrielle marque un tournant. En 1859, l’arrivée du chemin de fer change tout : les habitations se multiplient autour de la gare, et la population explose, passant de 1312 habitants en 1881 à 2468 en 1896. L’urbanisation s’accélère, et Pierrefitte s’étend vers le sud et l’ouest. Puis vient le XXe siècle : entre 1900 et 1936, la population quadruple ! On construit des lotissements, des ensembles pavillonnaires… mais aussi des cités, comme Lavoisier et le quartier des Poètes. Pierrefitte devient une ville dynamique et cosmopolite. Aujourd’hui, la ville continue de se transformer. En 2021, elle franchit le cap des 32 000 habitants. Et dès 2025, avec la fusion en Commune Nouvelle, Pierrefitte prendra encore plus d’ampleur avec une population dépassant les 140 000 habitants.

Les maraîcher-ère-s doivent leurs noms à leurs ancètres parisien-ne-s qui cultivaient les marais de la capitalesitués à l'emplacement de l'actuel quartier du marais. Lorsqu'ils s'installent en banlieue au XIXème siècle, ils élèvent systématiquement des murs autours de leurs parcelles souvent carrées, appelés des marais,qui donnent naissance à un nouveau paysage agricole. Ce quartier de Pierrefitte est en pleine transformation mais on peut encore voir dans la rue d'Amiens, le château d'eau qui alimentait ses jardins maraichers.

L'incroyable histoire du dernier maraîcher de Seine St Denis qui a fondé la ferme Kersanté,une exploitation maraîchère de 2,5 hectares qui produit des salades, choux, courgettes, concombres, tomates qui sont toujours à la ferme.

L'incroyable histoire du dernier maraîcher de Seine St Denis

De l'eau pour le maraîchage 

Les châteaux d'eau sont des bâtiments très utiles mais souvent bien tristes. Dans celui de la SNCF installé dans son technicentre de Villetaneuse, plus de 200 000 l peuvent y être stockés, afin de nettoyer ensuite les 170 rames circulant sur une partie du réseau nord du Transilien (lignes D, H et K), permettant d'économiser 55 m3 d'eau. .Dominique Larrivaz dit Larry, artiste spécialiste du street art a peint le château d’eau en 2016 quelques mois avant son décès.

De l'eau pour la SNCF 

Le chantier du château d'eau triple de Villepinte

Il s’agit de 3 châteaux d’eau accompagnés de 3 réservoirs souterrains formant un cercle construit dans les années 1980.

De l'eau pour les habitants: Les château d'eau triple du parc du Sauset 

Thème nature

Ce parcours réalisé avec l'assoà travers les châteaux de Seine St Denis vous propose de découvrir le rôle des des châteaux d'eau que l'on peut observer aujourd'hui dans le département de la Seine St Denis.